Consommation canadienne de viande par habitant
En 2021, la consommation de viande a diminué de 1,4 % (-1,3 kg) au Canada, pour un total de 93,9 kg poids éviscéré par habitant. Les données par type de viande montrent que de 2020 à 2021, les Canadiens ont diminué leur consommation de viande de bœuf de 7,1 % (-1,8 kg/hab.) et de dindon de 2,9 % (-100 gr/hab.). Le poulet, le porc et le poisson ont pris plus de place sur la table des Canadiens, avec une augmentation de 0,6 % (+220 gr/hab.), de 1,1 % (+210 gr) et de 5,8 % (+460 gr/hab.) respectivement.
Les données de 2022 n’étaient pas disponibles au moment de publier.
Répartition de la consommation de viande en % (kg éviscéré)
No Data Found
Source : Statistique Canada
Poulet
Portrait économique
482,6 Mkg vif
Production annuelle totale*
26,3%
Pourcentage de la production canadienne
1,999 $/kg
Prix moyen payé aux producteurs (catégorie de référence)
858 M$
Recettes monétaires agricoles en 2021
10,61 $/kg
Prix moyen au détail
62,2 Mkg pour
659,9 M$
Ventes au détail
25 193 emplois en
2019
Contribution à l’emploi
34,5 kg
Consommation par habitant en 2021
Données de 2022, sauf indications contraires.
Sources : EVQ, PPC, Nielsen et Statistique Canada
Production de poulet
La production québécoise de poulet a atteint 482,6 Mkg pendant l’année civile 2022, en croissance de 2,1 % (+10,1 Mkg) par rapport à 2021. Cette croissance a été au-delà des attentes du secteur qui ne savait pas comment le marché canadien allait se comporter en cette sortie de pandémie. Si l’année a connu un lent début, les taux de croissance par rapport à l’année précédente ont été très forts en milieu d’année.
Production annuelle de poulet au Québec, 2010 à 2022
No Data Found
Performance de la production par rapport à l’allocation
Les problèmes d’approvisionnement en poussins ont fortement affecté la performance de la production en 2022. Pour les périodes A174 à A180, qui s’étendent du 16 janvier 2022 au 11 février 2023, le Québec a produit 97 % de son allocation. Ce taux d’utilisation est inférieur à la moyenne canadienne qui s’est chiffrée à 98 %. Cette sous-performance a privé les éleveurs de poulets du Québec d’une production de 16 Mkg pour une valeur à la ferme de 31,7 M$.
Performance de la production au Québec et au Canada, périodes A174 à A180
No Data Found
Sources : EVQ et PPC
Stocks de poulet au Canada
La moyenne mensuelle des stocks de poulet s’est chiffrée à 45,6 Mkg au cours de l’année 2022. Ce volume, qui exclut les catégories Cuisses et Divers, équivaut à 12,3 jours de production, le plus bas niveau des trois dernières années. La moyenne mensuelle des stocks de poitrines s’est chiffrée à 9,4 MKg, soit 21 % des stocks totaux. Ce pourcentage était de 27 % en 2021.
Moyenne mensuelle des stocks canadiens, 2020-2022
Prix du poulet vif aux producteurs du Québec
Le prix du poulet vif a été en hausse tout au long de l’année 2022. En effet, le prix moyen de la catégorie de références a atteint 1,99 $/kg en 2022, une hausse de 11,1 % (+20 ¢) par rapport à 2021. Cela s’explique principalement par la hausse du coût de la moulée. En effet, le prix moyen de la moulée en Ontario s’est chiffré à 605 $/tonne en 2022, ce qui équivaut à une hausse de 18 % (+90 $/tonne) par rapport à 2021.
Prix aux producteurs du Québec, 2021-2022 ($/kg)
No Data Found
Prix de la moulée en Ontario, 2021-2022 ($/tonne)
No Data Found
Ventes au détail
Les ventes de poulet dans les supermarchés du Québec ont atteint 659,9 Mkg en 2022, en hausse de 5,1 % par rapport à 2021. Les recettes plus élevées s’expliquent principalement par la hausse du prix au détail qui a augmenté en moyenne de 0,49 $/kg. Le volume de ventes a augmenté de 0,2 % pour atteindre 62 Mkg. D’après les données de Nielsen, le volume de poulet vendu au Québec correspond à 22 % des 277 Mkg vendus au Canada. Les données excluent les ventes des magasins spécialisés, des épiceries ethniques et des clubs entrepôt comme Costco.
Ventes au détail de poulet
au Québec, 2021 à 2022
Ventes au détail de poulet
au Canada, 2021 à 2022
Rapport d'activités des Producteurs de poulet du Canada
La production reprend après deux années de ralentissement
Une année pour tirer des apprentissages
La pandémie et un contexte difficile marqué par l’inflation, la guerre en Ukraine et les éclosions de grippe aviaire à plusieurs endroits dans le monde ont fait prendre conscience de l’importance de protéger l’autonomie alimentaire canadienne. À l’échelle mondiale, le marché du poulet est loin d’être à l’abri des perturbations, notamment en raison de la prévalence croissante des maladies animales. Les épidémies de maladies animales entraînent la fermeture des frontières et perturbent les flux commerciaux. Avec 73 % – près des trois quarts – de toutes les importations de poulet provenant de seulement deux pays, le Brésil et les États-Unis, il devient évident que la dépendance à un marché mondial aussi concentré pose un risque important pour la sécurité alimentaire. En l’absence d’un secteur national robuste et productif, le pays pourrait se retrouver à la merci de circonstances externes.
Les Producteurs de poulet du Canada ont fait valoir l’importance de promouvoir la gestion de l’offre, un modèle qui protège la sécurité alimentaire des Canadiens et permet d’offrir une viande de grande qualité issue d’élevages qui respectent des normes élevées de salubrité et de bien-être animal. L’Office national a salué le maintien de la promesse faite par le gouvernement libéral de compenser les éleveurs sous gestion de l’offre pour les pertes de marché encourues lors des dernières négociations commerciales, mais réitère qu’aucune nouvelle concession ne sera tolérée. À l’horizon, la menace d’une entente avec le Mercosur, et notamment le Brésil, plane sur le secteur. Le décret de remise visant des marchandises de l’Ukraine est également une source d’inquiétude et de déception pour les PPC qui n’ont pas été consultés par le gouvernement avant l’annonce de ce décret. Pour les PPC, l’Agence canadienne d’Inspections des Aliments (ACIA) ne peut pas garantir, dans le contexte de guerre actuel, que le secteur avicole de l’Ukraine puisse respecter les normes vérifiées par le Canada en 2019, d’autant plus que la grippe aviaire frappe également cette région du monde. Les PPC sont responsables de veiller au respect des standards canadiens du poulet.
Depuis les élections de l’automne 2021, des projets de loi d’importance pour le secteur du poulet ont progressé :
- Projet de loi C-275, loi modifiant la Loi sur la santé des animaux;
- Projet de loi C-234, loi modifiant la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre;
- Projet de loi C-282, loi modifiant la Loi du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement;
- Projet de Loi C-276, loi modifiant le Code canadien du travail.
Par ailleurs, les PPC participent actuellement à l’élaboration de la stratégie pour une agriculture durable du gouvernement canadien. La stratégie servira de guide pour appuyer la capacité des agricultrices et agriculteurs de bien vivre de leur production en développant un secteur durable.
Une consultation a été lancée par le gouvernement canadien afin de recueillir les opinions des acteurs de l’ensemble du secteur agricole.
Un portail pour mieux communiquer avec les éleveurs canadiens
Dans un contexte changeant, après deux années de pandémie et de travail à distance, une communication accrue et directe avec les éleveurs est nécessaire. Ce besoin a poussé les PPC à créer un portail sur lequel ils peuvent compiler de l’information importante pour les éleveurs, et ce sur différents sujets. Par exemple, des renseignements et des mises à jour sur la stratégie en matière d’utilisation responsable des antimicrobiens (UAM), l’élevage des poussins, la gestion des aliments et de l’eau, la surveillance des troupeaux et de l’environnement, l’entérite nécrotique et la coccidiose ainsi que la réduction des agents pathogènes. Récemment, un travail d’information et d’accompagnement des éleveurs de poulets canadiens au sujet de l’éclosion et de la multiplication de cas de grippe aviaire en Amérique du Nord a notamment été réalisé.
Une nouvelle cohorte de jeunes producteurs
Les Producteurs de poulet du Canada ont lancé cet automne la deuxième édition du Programme des jeunes producteurs de poulet du Canada. Ce programme forme les jeunes leaders du secteur du poulet sur la gouvernance, la planification de la relève et l’image de marque, tout en facilitant le réseautage avec les intervenants clés de l’industrie agricole et du gouvernement. Le programme comprend les déplacements, les réceptions parlementaires, les occasions de lobbying et les séances de formation.
Le processus de sélection est en cours et un nouveau groupe de cinq jeunes producteurs canadiens devrait commencer à travailler ensemble en 2023 pour une durée de 18 mois.
La promotion du poulet canadien
En 2022, les Producteurs de poulet du Canada (PPC) ont lancé une campagne pancanadienne ciblant les adultes afin de les informer des avantages du poulet par rapport aux produits simulés à base de protéine végétale qui suscitent l’intérêt croissant des consommateurs. Afin de bien positionner cette campagne auprès du grand public, les PPC ont collaboré avec sept influenceurs de partout au pays, ont été présents sur les réseaux sociaux et dans la presse à l’échelle nationale. À travers ces initiatives, les PPC ont véhiculé des messages clairs sur les standards d’élevage sur les fermes canadiennes, la qualité du poulet canadien, une protéine simple, sans additifs et bonne pour la santé. Par ailleurs, durant le mois national du poulet, les PPC ont souligné de nouveau la qualité du poulet canadien et des normes canadiennes d’élevage en plus de vanter la polyvalence de cette protéine. En effet, les Producteurs de poulet du Canada se sont associés à la Fédération culinaire canadienne dans le cadre du « Défi du poulet » pour illustrer comment les chefs canadiens interprètent leur origine culturelle dans l’élaboration de leurs plats de poulet.
Dindon
Portrait économique
35,95 Mkg vif
Production annuelle totale
22,5%
Pourcentage de l’allocation canadienne 2022/2023
2,348 $/kg
Prix moyen payé aux producteurs (femelle à griller)
2,490 $/kg
Prix moyen payé aux producteurs (mâle)
8,95 $/kg
Prix moyen payé au détail
4,02 Mkg pour
36,01 M$
Ventes au détail
3 448 emplois en
2019
Contribution à l’emploi
76,4 M$
Recettes monétaires agricoles en 2021
Sources: EVQ, EDC, Nielsen et Statistique Canada
Production de dindon
La production québécoise de dindon a atteint 35,9 Mkg en 2022, ce qui correspond à une hausse de 0,4 % (+133 000 kg) par rapport à l’année 2021. Plus de la moitié de l’élevage de dindons au Québec, soit 52 %, est consacré aux dindons lourds alors que la production de dindons légers atteint 47 %. La tendance observée depuis quelques années à produire moins de dindons lourds et plus de dindons légers se maintient puisque cette répartition était de 54 % et de 45 % respectivement en 2021. La production québécoise représente 19,7 % de la production canadienne de l’année 2022 qui s’est chiffrée à 182,6 Mkg.
Production annuelle, Québec
En milliers de kg poids vif
Performance de la production par rapport à l’allocation
Pour la période réglementaire 2021-2022, la production québécoise de dindons a atteint 93,2 % de son droit de produire. La filière québécoise n’a pas été en mesure de profiter du rebond post-pandémique de l’allocation annoncée en juillet 2021. Il faut se rappeler que le secteur canadien du dindon annonce habituellement en novembre l’allocation de production de la période à venir qui débute en mai chaque année. Un délai essentiel à une planification adéquate de la production et de l’abattage.
Performance de la production au Québec et au Canada
No Data Found
Allocation pour la période 2022-2023
Pour la période 2022-2023, qui s’étend du 1er mai 2022 au 29 avril 2023, l’allocation domestique du Québec a connu une hausse de 1,6 Mkg poids vif (+4,1 %) pour atteindre 39,9 Mkg. Cette augmentation a été appliquée à 55 % au quota de dindons lourds.
Conversions pour la période 2022-2023
Afin de répondre aux besoins du marché pour le dindon léger et lourd et d’uniformiser le niveau de production par m2 de quota de dindon léger et de quota de dindon lourd, le Règlement sur la production et la mise en marché du dindon permet aux EVQ de procéder à la conversion de quota. Pour la période 2022-2023, les conditions prévues au règlement étaient réunies pour effectuer de telles conversions. Ainsi, des demandes de conversion de 1 334 m2 de quota de dindon lourd en quota de dindon léger ont été acceptées, moins que ce qui était possible de faire selon les paramètres du règlement.
Après la 2e décision d’établissement de l’allocation des EDC pour la période 2022-2023, en août 2022, la production par m2 de quota léger s’est établie à 63,64 kg/m2 et de quota lourd à 62,84 kg/m2. Par conséquent, le pourcentage d’utilisation du m2 de quota léger était de 248,58 %, tandis que celui du quota lourd était de 164,51 %. Ces chiffres sont en hausse par rapport à la période réglementaire précédente à cause de l’augmentation de l’allocation.
Stocks de dindon au Canada
Les stocks canadiens de dindon se maintiennent depuis deux ans au plus bas niveau des dernières années. Au premier trimestre de l’année 2022, les stocks totaux de dindon étaient en moyenne 13 % (-1,6 Mkg) sous le niveau de l’année dernière. Ils sont restés relativement stables en avril et mai pour ensuite entamer la hausse saisonnière, de juin à septembre. Pendant ces quatre mois, les stocks de dindon se sont maintenus proches du niveau de l’an dernier. En octobre, ils ont diminué comme ce qui est toujours observé avant l’Action de grâce. Au 1er décembre, le stock de viande de dindon était 13 % (+2,1 MKg) plus élevé qu’en décembre 2022, mais toujours nettement sous le niveau des cinq années de la période 2017 à 2021.
Stocks de dindon au Canada (en Mkg)
No Data Found
Au 1er janvier 2023, les stocks de dindon dans les entrepôts frigorifiques canadiens s’élevaient à 11,8 Mkg, en hausse de 28 % (+2,6 Mkg) par rapport à janvier 2022. Ils étaient constitués principalement de dindons entiers de moins de 9 kg (37 %), de poitrines désossées sans peau (7 %), d’autres morceaux (28 %), de dindon transformé (14 %) et de dindons entiers de plus de 9 kg (1 %). La part des stocks de dindons entiers de moins de 9 kg et de produits transformés a augmenté de 4 % et de 3 % respectivement par rapport au 1er janvier 2022. Par ailleurs, la part des stocks des dindons entiers de plus de 9 kg et de viande de poitrine a diminué de 2 % et de 1 % respectivement.
Composition des stocks
No Data Found
Prix du dindon vif aux producteurs du Québec
Prix payé aux producteurs en 2022
Le prix moyen de la femelle légère s’est chiffré à 2,348 $/kg en 2022, une hausse de 11,3 % (+24¢) par rapport à la moyenne de 2021. Quant au prix du mâle, il s’est chiffré à 2,49 $/kg, ce qui équivaut à une hausse de 11 % (+25¢) par rapport à la moyenne de l’année précédente. Ces prix s’expliquent principalement par la hausse du prix de la moulée en Ontario qui a augmenté en moyenne de 108 $/tonne par rapport à 2021. Le prix moyen de la moulée en Ontario, toutes catégories confondues, s’est chiffré à 679 $/tonne en 2022, pour une hausse de 18,9 %.
Rappelons que, considérant la hausse rapide des coûts de l’alimentation, les Turkey Farmers of Ontario et l’Association of Ontario Turkey Processors se sont entendus pour modifier la formule de prix du dindon. Depuis mai 2022, le prix du dindon peut varier jusqu’à un maximum de 0,02 $/kg par semaine au lieu de 0,01 $/kg. Ce changement s’applique aussi pour le prix payé aux éleveurs de dindons du Québec.
Par ailleurs, les éleveurs de dindons femelles du Québec ont bénéficié d’un ajustement de prix temporaire de 4,8 cents/kg résultant de deux décisions arbitrales de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Cet ajustement appliqué sur les livraisons de novembre 2021 à septembre 2022 est venu compenser l’écart disproportionné du coût des dindonneaux femelles entre le Québec et l’Ontario relevé à l’automne 2021 et qui perdure depuis.
Femelle légère, 2021-2022 ($/kg)
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Mâle, 2021-2022 ($/kg)
No Data Found
Ventes au détail
Baisse des ventes au détail
Les ventes de dindon dans les supermarchés québécois ont atteint 4,02 Mkg en 2022, en baisse de 5,2 % par rapport à 2021. Ce volume de ventes a engendré des recettes de 36,01 M$, une diminution de 2,7 % par rapport à l’année dernière.
Dans l‘ensemble des provinces canadiennes, les recettes des ventes de dindon en épicerie ont atteint 306,8 M$. Le volume des ventes a diminué de 9 % (-3,3 MKg) pour atteindre 33,6 MKg.
Ventes au détail de dindon au Québec, 2020 à 2022
Ventes au détail de dindon au Canada, 2020 à 2022
Rapport d'activités des Éleveurs de dindon du Canada
La production affectée par la vague de cas de grippe aviaire
Pour établir l’allocation de production de la période 2022-2023, les Éleveurs de dindon du Canada (EDC) ont privilégié une approche prudente en la fixant unanimement à 143 Mkg en novembre 2021. Or, sept mois plus tard, en juin, les signes d’un marché de la poitrine sous-approvisionné se faisaient de plus en plus sentir : les inventaires étaient bas, les conditions n’étaient pas favorables aux importations américaines et les éclosions de grippe aviaire commençaient à avoir un impact sur la quantité de viande disponible sur le marché canadien. C’est finalement en août 2022 que les EDC ont décidé de hausser l’allocation de production à 146 Mkg.
La deuxième partie de l’année 2022 a été malheureusement marquée par des éclosions très importantes de grippe aviaire au pays. Presque toutes les provinces ont été touchées, ce qui empêchera le secteur du dindon de produire toute son allocation d’ici la fin de la période réglementaire, le 29 avril 2023.
Révision de la politique d’allocation commerciale nationale
Les travaux de révision de la Politique d’allocation commerciale nationale se sont intensifiés sans pour autant trouver leur aboutissement. Cela complique le processus de partage de l’allocation nationale entre les provinces. L’objectif est d’en arriver à un cadre faisant consensus entre les offices de producteurs de toutes les provinces et l’industrie pour le début de la période 2023-2024.
Des représentations en filière pour faire face à une année difficile
Dans un contexte de ralentissement lié à la pandémie, à de graves éclosions de grippe aviaire sur des fermes d’élevage de dindon partout au pays, à l’inflation et l’augmentation des coûts des intrants liés à la guerre en Ukraine, les Éleveurs de dindon du Canada (EDC) ont multiplié, souvent en collaboration avec les autres offices nationaux sous gestion de l’offre, les représentations auprès du gouvernement fédéral.
En effet, les EDC ont poursuivi leur travail sur différents enjeux qui touchent le secteur tel que les impacts de la pandémie de COVID-19 sur la chaîne d’approvisionnement en début d’année, notamment lors d’une rencontre du G0-4 avec la ministre Marie-Claude Bibeau. Ensuite, à partir du printemps, les EDC a réitéré l’importance de soutenir les éleveurs frappés durement par la grippe aviaire. En parallèle, l’office a sensibilisé le gouvernement sur l’importance d’établir des plans visant à s’assurer que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) dispose des ressources appropriées pour déployer les efforts d’intervention nécessaires.
Les Éleveurs de dindon du Canada suivent de près la ratification de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) par le Chili, pays qui aurait la capacité d’exporter une quantité non négligeable de dindons au Canada. La situation de pandémie et la grippe aviaire ont eu des répercussions sur les importations ce qui a des effets sur les stocks et ultimement le prix du dindon pour l’année en cours. L’office est également interpellé par le travail à la Chambre des communes, notamment en ce qui concerne deux projets de loi, le C-275, loi modifiant la Loi sur la santé des animaux qui est directement liée aux cas d’intrusion à la ferme et le projet C-282, loi modifiant la Loi du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement qui a pour but de protéger les productions sous gestion de l’offre de toute nouvelle brèche du marché canadien.
Des compensations attendues
Le 25 mars 2022, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 3,5 millions de dollars dans le cadre du Programme de développement des marchés du dindon et du poulet. Ce programme fournit des fonds qui peuvent être utilisés pour diverses activités, notamment la publicité et la promotion, les études de marché, le développement de produits et l’adaptation de l’image de marque pour répondre aux attentes changeantes des consommateurs.
En ce qui concerne le Programme d’investissement à la ferme pour la volaille et les œufs, les EDC saluent l’annonce des compensations faites aux éleveurs sous gestion de l’offre par rapport aux pertes liées à la signature de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique. Pour les producteurs canadiens de volailles et d’œufs, le gouvernement prévoit verser une somme supplémentaire de 112 millions de dollars sous le Programme d’investissement à la ferme pour la volaille et les œufs. De ce montant, les éleveurs de dindons recevront 15 millions supplémentaires.
Les paiements aux producteurs ont commencé à être livrés. Les EDC continuent de sensibiliser les éleveurs sur l’importance de s’inscrire et d’utiliser ses fonds. Toutefois, l’office demande aux éleveurs d’être patient et rappelle que 4 800 éleveurs de volailles et d’œufs sont éligibles au programme.
Le retour du « Downtown Diner » et la campagne nationale
Après deux ans et demi de pandémie, le SM4 a de nouveau organisé, le 9 juin dernier, l’événement Downtown Diner à Ottawa. Il s’agit d’un repas offert dans un restaurant éphémère sur la rue Sparks à Ottawa. Le Downtown Diner a pour objectif de sensibiliser les invités sur l’importance et l’utilité du modèle de gestion de l’offre et célèbre la façon dont la gestion de l’offre garantit l’accès à des aliments frais, locaux et de haute qualité, d’un océan à l’autre.
Des éleveurs et des représentants de chaque groupe de producteurs ont rencontré des intervenants clés du gouvernement, des médias locaux et des citoyens d’Ottawa. Plus de 30 députés et quelques sénateurs ont assisté à l’événement, Marie-Claude Bibeau, ministre d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, était parmi les convives.